JULIE DESMET WEAVER _ RÉALISATRICE​

Pour réaliser cette expérience immersive à 360°, qui raconte l’épisode de l’épidémie dansante de 1518 et l’histoire du couple Enneline et Melchior, je m’inspire des danses macabre du moyen âge et de ces longues farandoles joyeuses qui ne finissent pas.​​ En réunissant sous un même dôme, à 360° : les corps filmés des interprètes, les corps virtuels animés en motion capture des squelettes et les corps charnels des spectateurs, j’aimerais initier un mouvement continu, circulaire : une ronde festive, interrogeant nos peurs ancestrales, instinctives et organiques face à la mort.

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​Mon objectif est d’illustrer le vertige que provoque le déséquilibre des hommes et femmes de ce récit politique (?), de raconter ce balancement dangereux, cette oscillation des corps qui, peu à peu, se reconnaissent, se répondent à l’unisson, avant de basculer entièrement dans un sombre carnaval.​ Ré-interroger la place des corps au coeur de la cité.

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EUGÉNIE ANDRIN _ CHORÉGRAPHE
La chorégraphie montre le glissement d’une danse joyeuse et légère qui sombre dans l‘enfer d’une farandole obligée. Tapements de pieds scandant un rythme obsédant, membres disloqués, étouffements des corps, foules agglutinées, tournoiements incessants… expriment toute l'ambiguïté entre le réconfort éprouvé par la transe comme échappatoire et la douleur, car c’est une danse subie qui conduit à l'épuisement.

Les danseurs interprètes d'Entrez dans la danse ont chacun une signature corporelle et chorégraphique forte et unique. Leur singularité est un atout précieux, mis en avant. Je ne souhaite pas parasiter le mouvement naturel des danseurs car c’est de façon instinctive, sans aucune règle, que les habitants pris de folie se sont mis à danser.

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CLAIRE ALLANTE _ DIRECTRICE ARTISTIQUE
Le récit démarre dans une atmosphère étouffante. Un étrange brouillard remplit les intérieurs comme les rues. Quelques percées de lumière viennent découper les silhouettes à travers les fenêtres et les bâtiments. Ce trouble du réel annonce un sombre présage, dès le début de l’histoire. Au fil du récit, l’image commence à se détériorer. Comme sur les vieilles pellicules, rongées par la chimie et le temps, une matière organique vient grignoter les décors et les corps. Dans la dernière partie, un effet chaotique s'imprime dans la superposition d'images, une explosion de couleurs surnaturelles, en référence aux rave parties.